mercredi 11 février 2009

Qu'est-ce que le journal intime?

Le journal intime est une forme d'écrit où l'on raconte notre vie jour après jour. On parle de nous, de nos sentiments, de nos émotions. C'est une façon d'exorciser nos peurs, ou bien nos ressentit de la journée passer, de prendre du recul face à nos actions ou les actions des autres envers nous.

Ce genre d'écrit reste normalement secret pendant tout le moment ou le diariste est encore en vie. Il est le plus souvent éditer après la mort de l'écrivain.

L'auteur que tout le monde connait est Anne Franck. C'est une petite fille juive vivant a l'époque de la choas. Elle raconte au fil des jours ce qui sa passe dans sa vie, ce sont des moments très intime parfois. L'idée d'écrire un journal est venu du fait que pendant la seconde guerre, aller sa confier à sa famille sur des évènements qui lui sont arriver dans la journée ou bien expliquer ce qu'elle ressent face a tous ces massacres n'était pas très facile, surtout que dans sa famille confier ses émotions n'est pas quelque chose d'habituelle.

Un extrait de ce journal intime:


Samedi 20 juin 1942

C'est une sensation très étrange, pour quelqu'un dans mon genre, d'écrire un journal. Non seulement je n'ai jamais écrit, mais il me semble que plus tard, ni moi ni personne ne s'intéressera aux confidences d'une écolière de treize ans. Mais à vrai dire, cela n'a pas d'importance, j'ai envie d'écrire et bien plus encore de dire vraiment ce que j'ai sur le coeur une bonne fois pour toutes à propos d'un tas de choses. Le papier a plus de patience que les gens : ce dicton m'est venu à l'esprit par un de ces jours de légère mélancolie où je m'ennuyais, la tête dans les mains, en me demandant dans mon apathie s'il fallait sor­tir ou rester à la maison et où, au bout du compte, Je restais plantée là à me morfondre. Oui, c'est vrai, le papier a de la patience, et comme je n'ai pas l'intention de jamais faire lire à qui que ce soit ce cahier cartonné paré du titre pompeux de « Journal », à moins de rencontrer une fois dans ma vie un ami ou une amie qui devienne l'ami ou l'amie avec un grand A, personne n'y verra probablement d'inconvénient.

Me voici arrivée à la constatation d'où est partie cette idée de journal ; je n'ai pas d'amie (…)

A partir de mai 1940, c'en était fini du bon temps, d'abord la guerre, la capitulation, l'entrée des Allemands, et nos misères, à nous les juifs, ont commencé. Les lois antijuives se sont succédé sans interruption et notre liberté de mouvement fut de plus en plus restreinte. Les juifs doivent porter l'étoile jaune ; les juifs doivent rendre leurs vélos, les juifs n'ont pas le droit de prendre le tram ; les juifs n'ont pas le droit de circuler en autobus, ni même dans une voiture particulière ; les juifs ne peuvent faire leurs courses que de trois heures à cinq heures, les juifs ne peuvent aller que chez un coiffeur juif ‑ les juifs n'ont pas le droit de sortir dans la rue de huit heures du soir à six heures du matin ; les juifs, n'ont pas le droit de fréquenter les théâtres, les cinémas et autres lieux de divertissement ; les juifs n'ont pas le droit d'aller à la piscine, ou de jouer au tennis, au hockey ou à d'autres sports ; les juifs n'ont pas le droit de faire de l'aviron ; les juifs ne peuvent pratiquer aucune sorte de sport en public. Les juifs n'ont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ou chez des amis après huit heures du soir ; les juifs n'ont pas le droit d'entrer chez des chrétiens ; les juifs doivent fréquenter des écoles juives, et ainsi de suite, voilà comment nous vivotions et il nous était interdit de faire ceci ou de faire cela. Jacques me disait toujours : « Je n'ose plus rien faire, j'ai peur que ce soit interdit. »

Dans l'été de 1941, grand‑mère est tombée gravement malade, il a fallu l'opérer, et on a un peu oublié mon anniversaire. Comme d'ailleurs dans l'été de 1940, parce que la guerre venait de se terminer aux Pays‑Bas. Grand-mère est morte en janvier 1942. Personne ne sait à quel point moi, je pense à elle et comme je l'aime encore. Cette année, en 1942, on a voulu rattraper le temps perdu en fêtant mon anniversaire et la petite bougie de grand‑mère était allumée près de nous.

Pour nous quatre, tout va bien pour le moment, et j'en suis arrivée ainsi à la date d'aujourd'hui, celle de l'inauguration solennelle de mon journal, 20 juin 1942.

Anne Frank

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